Un travailleur a le droit de refuser d'exécuter
un travail s'il a de bonnes raisons de croire que ce travail est
dangereux pour lui ou pour une autre personne. Cependant, il ne
peut exercer ce droit si son refus met en danger une autre
personne, ou si les conditions de sa tâche sont normales pour
ce genre de travail.
Lorsqu'un travailleur décide d'exercer son droit de refus,
voici ce qu'il doit faire:
Le travailleur doit avertir aussitôt sont employeur, ou son supérieur
immédiat, et lui donner les raisons de son refus.
Il doit ensuite demeurer disponible sur les lieux de travail
pour effectuer d'autres tâches que son employeur peut lui
confier et qu'il est en mesure d'accomplir.
L'employeur doit alors convoquer le représentant à la prévention
pour qu'ils examinent ensemble la situation et les
corrections à y apporter. S'il n'y a pas de représentant à la
prévention, l'employeur convoque un représentant
syndical ou un travailleur désigné par celui qui exerce son
droit de refus.
Si l'employeur et le représentant à la prévention jugent tous
deux que le refus est justifié, les corrections nécessaires
doivent être apportées avant que le travailleur reprenne son
travail.
S'ils jugent qu'il n'y a pas vraiment de risque, le travailleur
peut reprendre son travail ou, s'il persiste dans son
refus. demander l'intervention d'un inspecteur de la CSST
SI l'employeur et le représentant à la prévention n'arrivent
pas à s'entendre sur l'existence d'un danger ou sur les
corrections à apporter, l'un ou l'autre peut demander
l'intervention d'un inspecteur de la CSST
La décision de l'inspecteur doit être exécutée sur-le-champ,
même si les parties ne sont pas d'accord. Cette décision
peut cependant être contestée par la suite auprès du bureau
de révision.
Dans certains cas, l'employeur peut demander à un autre
travailleur de remplacer celui qui exerce son droit de refus.
Il doit toutefois l'informer du refus et des raisons qui en ont
été données. Ce travailleur peut, à son tour, refuser
d'exécuter te travail.
Le travailleur qui exerce son droit de refus continue de toucher
son salaire. Même s'il refuse d'exécuter une tache, il
est en effet réputé être au travail. De même, si d'autres
travailleurs sont affectés par l'arrêt de travail, ils
continuent à être payés. Eux aussi doivent cependant accepter
d'effectuer d'autres tâches que leur confie leur
employeur et qu'ils sont en mesure d'accomplir
Aucune sanction ne peut être exercée contre un travailleur
parce qu'il a exercé son droit de refus, à moins qu'il n'ait
agi de façon abusive.
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